Feminiweek 2018

J’ADIOR LE FÉMINISME | Feminweek #1

On prend les mêmes et on recommence. Dans le Cercle des Poètes disparus. Ou plutôt des adulateurs de la modes, dont je fais parfois partie, il y est une Maison dont on parle beaucoup depuis la semaine dernière, surtout dans les cercles féministes. Vous l'aurez deviné avec ce titre subtil, il s'agit de la Maison Dior sous la direction de Maria Grazia Chuiri. La grande dame a recommencé (on avait déjà parlé d'elle aux débuts de ce blog, juste ICI)

Le défilé Automne-Hiver 2018/2019: un vrai statement comme on dit, sur le féminisme et la libération de la femme. 

Pourquoi on en parle autant ? 

La Haute-Couture et le féminisme, c'est une longue histoire. Et une histoire compliquée. On oscille en permanence entre une féminité exacerbée et très codifiée par la société, et une rébellion. Je pense au tailleur de Chanel, au Smoking de Saint Laurent et désormais à l'esprit Dior. On en parle autant parce que pour reprendre une expression pas piquée des hannetons, ça casse les codes et c'est disruptif d'introduire un volet politique dans un agenda esthétique.

 

 

Où était le féminisme ? 

Eh bien partout mesdames et messieurs. Le décor, incroyable avec des messages forts hérités de 1969 façon collection d'affiches collées et déchirée. A l'entrée sur les murs à l'intérieur. Bien sûr dans les vêtements avec le remarquable premier look et ce nul "C'est non non non et non". Et bien sûr dans l'esprit & l'attitude. Féminité & liberté exacerbée, c'est tout ce qu'on aime. Un esprit de femme conquérante et fière de l'être.

 

 

Pourquoi c'est important ? 

On le sait, les grandes maisons de mode influencent la manière dont on s'habille; qu'on la suive ou pas (on se souvient de Miranda dans le Diable s'habille en Prada qui nous explique comment tout ce que produit la mode se retrouve un jour sous nos étagères). Les défilés sont suivis par de nombreuses personnes qu'elles soient la cible du luxe ou non. Donc Bingo, ça transmet le message à la terre entière. Les vêtements de manière plus générale renvoient une certaine image de notre personnalité. Avoir de tels messages dans une Maison de luxe, ça nous montre que les valeurs du féminisme sont portées par l'ensemble des classes sociales, et que nous n'avons avons toutes notre manière de l'exprimer.

 

Une nouvelle ère pour le féminisme ? 

Le "combat" féministe, en ce qui concerne les pays développés, n'est plus dans l'obtention des droits. Les droits fondamentaux, nous les avons acquis et nous en jouissons. Là où il se poursuit, c'est dans notre perception de nous-mêmes, dans nos valeurs et celle de la société dans laquelle nous vivons et dans l'affirmation de soi. Légalement, nous avons le droit de porter ce que nous voulons, pourtant les réflexions sur la longueur des jupes et le viol continuent. Légalement, nous avons le droit de travailler indépendamment, et d'accéder à des postes de dirigeantes, pourtant, nous continuons d'être sous représentées dans les comités de direction. Le problème n'est pas légal, il est social

Affirmer notre féminité et revendiquer une forme de féminisme libéré, notamment par le vêtement, c'est là qu'il faut agir et c'est à nous de le faire, à nous de sortir de nos conceptions archaïques et à nous de porter nos gros ovaires et de crier nos ambitions à la face du monde. 

On y revient toujours, mais être une femme, c'est compliqué, et on ne nait pas femme, on le devient.

Crédits: Dior:https://www.dior.com/couture/fr_fr/mode-femme/pret-a-porter/defile-pret-a-porter-automne-hiver-2018-2019

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