En ce jour de Saint Valentin, fête commerciale bla bla bla, hétérodoxe sexuée bla bla bla, je me suis dit que c'était l'occasion rêvée de parler de ces petits & grands paradoxes, que nous autres, femmes et hommes du XXIème siècle, nous continuons à perpétuer.
Rien de grave. Mais un peu quand même. Enfin je vous laisse en décider.
Inspirée en partie par ce Top de Topito; voici une spéciale Paradoxe & Patriarcat. (C'est comme une soirée Cuir Moustache mais en moins fun)

On veut l'égalité, mais on veut bien aussi qu'on ouvre la porte
Attention spoiler, ce sont des généralités, nous ne sommes pas toutes comme ça. Cela étant, ça existe et c'est ce genre de choses qui nous placent inconsciemment dans une position inférieure, de princesse qu'il faut chouchouter. Je n'irai pas jusqu'à dire que la guerre des salaires commence là, mais on va dire que ça aide pas quand même ce genre de vieux restes du siècle précédent.
On veut l'égalité, mais quand même c'est pas à nous de faire la vidange
J'en connais des demoiselles qui n'osent pas, ou ne veulent pas vraiment s'occuper de ces taches matérielles et "masculines" telles que la vidange, porter des trucs lourds ou monter le meuble Ikea acheté dimanche dernier. Là aussi mesdames, faut s'y mettre hein, c'est pas parce qu'on est de sexe féminin qu'on peut pas porter trois cartons et monter une Billy.

On veut l'égalité, mais on préfère que ce soit lui qui nous demande en mariage
Dans une relation homme/femme, la tradition persiste. Les demandes faites par des femmes existent, bien entendu. Mais, même dans mon entourage, c'est assez convenu que c'est l'homme qui doit plier le genou et faire sa demande. J'irai même jusqu'à dire que j'ai personnellement du mal à se défaire de cette conception. Héritage de ce bon vieux temps où l'on devait encore demander la main de sa douce et tendre à son père. On aime beaucoup. On veut l'égalité, c'est bien. Mais il faudrait peut être changer nos mentalités aussi, hein.
On veut l'égalité, mais on continue à faire des gosses et à prendre des congés mat
LOL. Trop drôle je suis


On veut l'égalité, mais on se place, encore trop souvent, dans une position d'infériorité
C'est peut être là qu'est le coeur du sujet, puisqu'il renvoie à tous les autres. Encore aujourd'hui, et à 24 ans, je me suis déjà retrouvée dans une situation d'infériorité. Non pas parce qu'on me l'avait imposée, mais parce que victime de mon héritage maternel et de clichés aveuglants, je me suis effacée au profit de mon partenaire. Triste sort. Et ceux qui me connaissent sauront que c'est assez surprenant vu le fort caractère de merde, qui me caractérise. Alors comment l'expliquer ? Honnêtement, ça m'échappe. Féministe assumée, je me suis quand même retrouvée là dedans, c'est dire.
J'y ai beaucoup réfléchi, et j'en ai parlé autour de moi. Je ne suis pas la seule dans ce cas, à faire des choses au quotidien uniquement au profit de l'autre, souvent masculin, à prendre automatiquement ce rôle de femme de. Et non plus de femme en tant que telle: forte & indépendante.
Même à 24, bientôt 25 ans, on peut encore se retrouver à être écrasée par le poids de la société, du rôle qu'on nous a imposé, mais aussi par le poids de notre héritage familial.
Nous devons lutter contre cette attitude que nous adoptons, souvent malgré nous. D'abord pour nous, mais aussi pour montrer l'exemple à nos filles, qu'elles se libèrent de ces chaines et qu'elle fassent un gros doigt aux clichés qui pèsent sur nos épaules.
Il faut sortir de l'ombre du patriarcat, non seulement parce que nous sommes assez fortes pour le faire, mais aussi parce que c'est notre devoir. Comme disait Simone. "On ne nait pas femme, on le devient."
Crédits photos: hehellagatsby
No related posts.
One Comment
Pingback: