La question de la féminité est au coeur de tous les défilés. Chaque collection est le moyen de redéfinir l'identité de "la Femme" et d'introduire de nouveaux codes dans sa garde robe. Que l'on soit fashion-addict ou non, les innovations des créateurs finissent dans nos placards. On se souvient tous de la Petite Robe de Noire de Chanel, du Smoking de Yves Saint Laurent ou du Trench Coat de Burberry.
Maria x la Modernité
Maria Grazia Chiuri, Directrice Artistique de la Maison Dior depuis 2016 a, cette année encore, proposé une vision moderne et féministe de la femme sur le podium de la Maison. La collection Printemps-Eté 2018 joue avec les codes de la féminité et mêle street-wear, chic et élégance pour capter ce que sont les femmes d'aujourd'hui. Comme elle le dit elle-même, Maria Grazia Chiuri essaye "de parler des femmes du présent, mais aussi du futur. " Fini les fleurs et la féminité gnian-gnian, la femme Dior est sûre d'elle, bien dans ses bottes, assume sa différence et revendique sa féminité et son féminisme.
"Dior doit participer à l'émancipation de la femme", dit-elle. En redéfinissant la féminité contemporaine, Maria Grazia Chuiri s'inscrit dans l'héritage de la maison comme une créatrice militante, bien que ce soit un titre qu'elle ne cautionne pas.
Maria x Niki
La présence de Niki de Saint Phalle et de Linda Nochlin sur le podium de la Maison Dior souligne la féminité militante de Maria Chiuri. Niki, ancienne mannequin de la maison et artiste de renom, symbole de la femme contemporaine trône sur la majeure partie des pièces de la collection et y insuffle un vent de fraîcheur et de rébellion. Niki a passé sa vie et son oeuvre à défendre son indépendance et sa féminité; la mettre à l'honneur dans une collection qui rompt avec une vision plus traditionnelle de la femme est une ode au féminisme de la modernité: la féminité d'aujourd'hui n'est pas dans le froufrou et le talon aiguille, elle est dans l'attitude, dans l'indépendance de l'esprit et dans l'affirmation de la personnalité.
La Mort du Talon haut ?
Un des éléments notables de la collection, et que l'on retrouve également chez d'autres créateurs: l'absence de talons hauts. On a longtemps considéré que la femme devait porter des escarpins pour être élégante, qu'elle ne pouvait être femme qu'en accentuant ses courbes et en relevant son fessier. Eh bien non, ce n'est pas nécessaire. On peut être femme sans être perchée à 10 centimètres du sol, on peut être autre chose que des créatures ondulantes dans de belles robes de soie.
Le féminisme du 21ème siècle c'est avoir le choix et d'être femme dans son attitude, de renoncer, ou non, aux artifices. De s'assumer et de revendiquer son droit de porter une robe de créateur avec une paire de baskets, de crier très fort perchée sur des talons hauts et d'être 100% indépendante, quoi qu'il arrive.
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3 Comments
barbara
Hello,
Tout d’abord bonne chance avec ce site, le design est vraiment top et le thème pour le moins d’actualité.
Je ne comprends cependant pas bien les prémices de cet article: l’idée est donc qu’il existe bien quelque chose comme « La féminité », le seul problème étant de ne pas en avoir une définition trop vieux jeu ou exclusive (ex, on peut « être femme » (quoi que cela veuille dire…) en basket, pas juste en talons) ? C’est à débattre…
Mais dans ce cas je ne comprends pas bien ce que tu mets derrière ce terme, si tu ne postule pas l’existence de traits particuliers (esthétiques, vestimentaires, moraux) l’identifiant.
Bonne continuation !!
Barbara
Anaïs Armandy
Bonjour Barbara,
Merci Barbara, à la fois pour la lecture de l’article et pour ton commentaire.
Pour répondre à tes questions; mon article vise à montrer que la vision de la femme dans le monde de la monde est en train d’évoluer et de s’éloigner des clichés. L’article n’approfondit effectivement pas cette notion de féminité, qui, je le crois, ne peut être définie en 500 mots. Le but était donc de dégager de cette actualité un début de réflexion sur ce qu’est l’identité de la femme aujourd’hui.
<3
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